L' élection a fait le printemps

Après des mois de campagne, Ségolène Royal est désignée candidate du PS aux Élections Présidentielles en novembre 2006.

Après avoir passé les 5 premiers mois de la campagne à Strasbourg ou j'ai été plus que passif sur le plan du militantisme, je suis revenu à Dijon le 20 avril (soit 2 jours avant le premier tour). A peine arrivé chez moi, la voiture déchargé je suis parti en direction du siège du PS pour rejoindre les camarades afin d'aller coller quelques affiches dans les dernier temps de la  campagne officielle. Ça a été le début de 2 semaines assez fatiguante pour moi, alors quand je pense a ceux qui ont la campagne depuis le début, je me dit qu'ils ont eu bien du courage.

Dimanche 22 avril:  Le verdict tombe en fin d'après midi grâce aux sites internets étrangers. 5 points d'écart entre Sarko (31%) et Royal (26%). Ça va, le pire est évité puisque la candidate est au second tour. Par contre le résultat est en dessous de ce que l'on pouvait penser avoir. Il va falloir se bouger pour rassembler les électeurs aux 2ème tour.

Entre 2 tours: Beaucoup d'heures passées à distribuer des tracts.
En gros on militait de 16h à 5h. La nuit est propice aux collages, l'UMP l'a compris aussi. On a donc joué au chat et à la souris de nombreuses fois. Arrachage des affiches adverses et recollage des nôtres par dessus avant que l'adversaire refasse un tour de surveillance et arrache nos affiches. Mais bon sans rancunes, les rues de Dijon sont belles la nuit.
En fin de première semaine on a inovés. Avec Toutoune et Raph on a fait les 2X8 lol. Une équipe a tournée toute la nuit et nous 3 nous nous sommes levés tôt pour être sur le pont dès 6h du mat'. La journée s'est passé entre collage et distribution de tracts sur le marché et la gare.

Pour moi, ça a été WE relâche avant d'attaquer le 1er mai. Journée exceptionnel et mémorable.

1er mai:
La journée du 1er mai a commencé vers 10h à Dijon. Traditionnel défilé dans les rues avec les autres partis de gauche et les organisations syndicales.
A 12h30, Le rdv était Place Wilson pour prendre le bus pour aller à Paris voir la grand Meeting-concert de Ségolène au Stade Charléty. Après 3h de route, on arrivent Porte de Gentilly mais il y avait tellement de monde qu'il a fallu 45 min pour sortir du périf. Nous sommes enfin arrivé aux abords du stade Charléty vers 17h. Il y avait une foule monstre à l'extérieur, par la suite j'ai appris qu'il y avait 20 000 personnes à l'extérieur et 40 000 à l'intérieur du stade.
Nous étions un groupe d'une trentaine de camarades arrivés ensemble, l'objectif était donc de réussir a entrer ensemble dans le Stade parce que nous n'avions pas fait tout ce trajet pour rien. La seule solution, fendre la foule et escalader les grilles. Après de longues minutes, j'arrive enfin face aux grilles. Je vois déjà des camarades de l'autre coté donc je sors mes talents de gymnaste et je passe de l'autre coté.
Me voila de l'autre coté, je surplombe le stade et je me rend compte du peuple à l'intérieur (voir photo).
S'en suivrons plus de 3h de concert (Delpech, Saez, Cali, Dyonisos, Renaud, Noah, Benabar, Les têtes raides, Higelin, ...) et surtout le plus beau discours que Ségolène ai pu faire durant cette longue campagne. Il restera célèbre pour la fameuse phrases "aimez vous les uns les autres". Il y avait un ferveur énorme, on sentait que les choses allait changer même si les sondages n'étaient pas au beau fixe.
Le retour à Dijon s'est fait dans une humeur extrêmement joyeuse.

Les jours de la semaine se sont suivi comme ceux de la semaine précédente jusqu'au jour fatidique.

Dimanche 6 mai : Comme pour le premier tour, dès 17h30 je connaissais les résultats. C'est Vincent qui me les as annoncés en arrivant au siège du PS. Ça va de soit que je ne vais pas entré dans le détail d'une soirée qui a été triste et très longue. Moments les pires: l'apparition de Sarko à la télé, triomphant et les défilé de klaxon dans les rues de Dijon du camp des gagnants. Cette soirée a mis fin à 15 jours intenses sur le terrain mais aussi 3 ans de militantisme pour faire de Ségolène la gagnante de l'élection de 2007.

Depuis le temps est passé. Les analyses commencent à sortir, Ségolène analyse son propre échec dans son livre "Ma plus belle histoire, c'est vous".

L'avenir du PS va s'écrire dans les mois qui viennent. J'espère que les querelles internes s'effaceront et laisseront la place à un vrai projet pour qu'en 2012 nous soyons tous rassemblés pour enfin battre la droite et construire une nouvelle France.
Quant à moi, je ne sais pas encore si je vais prendre ma carte au PS de Pontault Combault pour les municipales ou resté comme ca à observer de loin ce qui se passe. Suite au prochain épisode ...

PS: Rassurer vous, ce n'est pas un blog politique. Enfin je veux dire que je ne vais pas parler que de ça non plus.